D’aussi loin que je m’en souvienne, et entouré par des parents sensibles à la nature environnante, j’ai toujours porté un intérêt pour celle-ci.

Né en 1953, j’ai débuté la photographie un peu avant mes 20 ans, donc largement sous l’ère de la photo argentique ; de l’appareil dont il fallait régler la sensibilité du film, l’ouverture et la vitesse d’obturation. De cette époque pas si lointaine, j’ai gardé les fondamentaux de la technique de prise de vue ; cela a été une très bonne école.

Deux « moments » marquants m’on permis d’élargir mes expériences de l’image de nature. Il s’agit d’une part de l’avènement de la photographie numérique – 2004 en ce qui me concerne – et, privilège de l’âge, la retraite professionnelle en 2014.

Je revendique plusieurs axes à ma pratique de la photographie de la nature. Pour « faire simple », j’ai choisi les éclairages suivants me permettant d’expliciter ma démarche que je veux : personnelle, respectueuse, pédagogique, esthétique et…militante.

Personnelle

Ma démarche est tout d’abord personnelle et à caractère hédonique en ce sens qu’elle m’apporte énormément de plaisir. Celui de la découverte, de la compréhension, de la rencontre ou encore celui que m’apporte la réalisation d’une belle image. Elle m’est nécessaire car elle me permet de me ressourcer.

Respectueuse

Je ne vous présente pas mes plus belles photos …car je ne les ai pas faites. Je porte en effet le plus grand respect à la vie de mes « sujets ». Certes, la simple présence du photographe, aussi discrète soit-elle, reste toujours une perturbation pour l’animal essentiellement. Que celui-ci manifeste son agacement dû à ma présence, et je me retire de chez lui sans le moindre regret. L’humilité fait partie de mes valeurs, qui plus est lorsque l’on est dans la nature. Il en va d’ailleurs de même en ce qui concerne le respect de la propriété ou celui des autres personnes fréquentant la nature.

Pédagogique

Ma démarche est également à caractère pédagogique en ce sens qu’elle me permet d’enrichir mes connaissances. Le temps de prise de vues reste bien limité en regard des temps de repérage, de tentatives de décodage du comportement de mon sujet dans son milieux ou encore celui pris, à postériori, pour déterminer l’espèce photographiée et préparer les images. La prise de vue, avec son « avant » et son « après », représente pour moi une bonne manière d’enrichir mes connaissances.

Esthétique

L’esthétique est régie par sa grammaire. Les Grecs l’avaient déjà formalisée et la mettait en œuvre par exemple lors de la construction de leurs monuments. Aujourd’hui plus que jamais, la lisibilité d’une image reste régie par quelques règles fondamentales de base, mais je veille a utiliser également parfois la transgression de ces règles, histoire d’apporter un peu d’originalité à certaines de mes photos.

Militante

Avec ma démarche, je souhaite mettre en valeur notre environnement naturel et, par-là, le faire aimer et préserver. Qu’une seule personne fasse un simple geste dans ce sens après avoir vu l’une de mes images et je serai heureux. Cette dimension m’apparaît d’autant plus importante en ces temps où l’Homme doit repenser sa place dans et avec son environnement